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Désherbage écologique : domptez la nature sans l’abimer !

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Désherbage écologique : domptez la nature sans l’abimer !

Dans votre gazon, dans votre jardin, dans votre potager ou encore entre les dalles de vos allées et terrasses, la vue des « mauvaises herbes » vous horripile. Parce qu’elles ne sont pas esthétiques ou qu’elles font concurrence à vos fleurs ou cultures, vous souhaitez vous débarrasser de ces plantes adventices. Mais comment y parvenir sans endommager le sol ou l’environnement ? Nous vous proposons de passer en revue les méthodes plus ou moins douces à votre disposition.

Les désherbants naturels « industriels » : la solution toute faite

Par opposition aux désherbants faits-maison, basés sur des recettes de grand-mère, les désherbants industriels sont ceux disponibles dans le commerce. Avec l’interdiction de la vente du glyphosate (herbicide foliaire total) pour les particuliers, on trouve désormais généralement des substituts à base de produits naturels. Les principaux composants sont l’acide pélargonique (extrait du géranium) et l’acide acétique (vinaigre).

Très efficaces sur les plantes annuelles et jeunes pousses, ces désherbants foliaires (pulvérisés sur les feuilles des adventices) sont toutefois à utiliser avec prudence. De fait, ils sont non sélectifs, c’est-à-dire qu’ils vont griller toute feuille avec laquelle ils vont entrer en contact. Ils sont également dangereux pour la faune du sol. Leur utilisation devra donc n’être que ponctuelle et complémentaire d’autres pratiques de lutte contre les adventices.

Les désherbants maison : à faire soi-même mais avec prudence

On trouve sur internet des tas de recettes de grands-mères pour fabriquer soi-même son désherbant. Attention, beaucoup sont dangereux pour l’environnement, voire la santé des humains. Comme pour les produits industriels cités précédemment, « naturel » ne veut pas forcément dire écologique ou inoffensif. Parmi les solutions les moins impactantes pour l’environnement, on retrouve le vinaigre ou le bicarbonate de soude. Mais l’efficacité limitée de ces solutions nécessite souvent de renouveler régulièrement leur application, ce qui entraine des dommages à moyen terme sur les milieux naturels. L’emploi du sel est ainsi à éviter, car son accumulation dans les sols finit par les rendre stériles. Quant aux mélanges à base d’eau de Javel, très toxiques pour l’homme et les milieux aquatiques, ils sont bien entendu à proscrire !

Il vaudra mieux se tourner vers les purins d’ortie ou d’angélique. Utilisés purs, ces purins fabriqués en laissant macérer des feuilles deux à trois semaines dans de l’eau, sont des désherbants très efficaces contre les jeunes pousses.

Dernière astuce, l’eau de cuisson. Que ce soit celle des pâtes, des pommes de terre ou des légumes, l’eau bouillante est radicale sur n’importe quelle plante ! Vues les faibles quantités, cette solution est à réserver aux petites surfaces et aux aspersions localisées. Veillez juste à ce que votre eau ne soit pas trop chargée en sel, pour éviter tout risque de stérilité de sols. Et faites attention à ne pas la déverser trop près de vos plantes, pour ne pas brûler leurs racines.

Le désherbage thermique : attention au risque incendie !

Un désherbeur thermique se présente généralement sous forme d’une canne permettant de travailler debout, en appliquant l’extrémité contre la plante que vous voulez détruire. La brusque chaleur dégagée au bout de l’outil fait éclater l’eau des cellules de l’adventice, qui va alors se dessécher et mourir. Le désherbeur thermique peut fonctionner à gaz ou à l’électricité. Si le recours au désherbage thermique permet de s’affranchir de la chimie, il y a d’autres paramètres à prendre en compte. Le gaz reste une énergie fossile non renouvelable. Le nombre d’incendies causés par les désherbeurs à gaz a également explosé depuis la suppression du glyphosate. Méfiance donc aux alentours des maisons et cabanons de jardin, ou si la végétation environnante est sèche. Le désherbeur électrique, lui, est relativement gourmand en énergie. Avec une puissance de 2.000 W environ, il ne peut fonctionner sur batterie. L’emploi d’une rallonge rend son utilisation délicate sur terrain humide ou par temps de pluie. Enfin, son temps d’application – plus long que son homologue à gaz – le destinera principalement aux petites surfaces.

Le désherbeur écologique ultime : vous !

On est tous d’accord qu’on préfèrerait une solution moins fatigante… Mais quand on parle de désherbage écologique, on n’a rien inventé de mieux que la bonne vieille huile de coude ! De tout temps, biner, sarcler et désherber a été le principal travail du jardinier. Le binage sert à ameublir le sol et permettre d’arracher plus facilement les adventices. Pour ce faire, il faudra vous équiper d’une binette, serpette ou couteau désherbeur. Il existe aussi, dans le commerce, des « arraches mauvaises herbes » permettant de travailler debout. Toute la difficulté consiste à aller chercher la racine de la plante pour l’extraire intégralement. Sans cela (ou si vous utilisez un motoculteur qui hache les racines), vous vous retrouverez rapidement avec des repousses et un risque élevé d’être envahi de mauvaises herbes. Le désherbage se fait principalement au printemps, mais la vigilance est de mise toute la saison. Certaines variétés de mauvaises herbes peuvent se développer très vite et être très difficiles à éradiquer (chiendent, oxalis, renoncules, liserons, etc.)

Désherber par solarisation : faites place nette !

Si vous devez désherber une parcelle entière, avant de faire vos semis ou plantations, la solarisation sera la meilleure solution. Cela consiste à couvrir la terre pour priver les adventices d’air et de lumière. Vous pourrez utiliser une bâche plastique noire, plusieurs couches de cartons lestés de pierres ou encore, comme nos anciens, une couche de 30 à 40 cm de feuillages compactés ou résidus de tonte de pelouse. En quelques semaines, votre sol sera entièrement nettoyé des herbes qui l’occupaient et vous constaterez aussi que les vers de terre sont venus nombreux se mettre au chaud et se reproduire. Et on n’a rien inventé de mieux que les lombrics pour aérer et enrichir efficacement (et gratuitement !) un sol…

Dans le même principe, le paillage autour de vos cultures ou vos massifs empêchera l’épanouissement de plantes indésirables et, cerise sur le gâteau, gardera votre sol frais et humide même par temps chaud. Vous pouvez là aussi utiliser vos reliquats de tonte, mais aussi des copeaux de bois déchiquetés (BRF), des écorces de pin, de la pouzzolane ou des tuiles concassées.

Cultures associées : faites marcher la concurrence !

Le dernier volet de ce dossier Désherbage est le plus efficace, le plus écologique aussi, mais pas le plus facile à mettre en œuvre. Il s’agit tout simplement d’occuper le terrain en permanence pour ne pas laisser de place aux plantes non désirées pour pousser. Concrètement, on sèmera des cultures intermédiaires ou complémentaires dans les potagers, comme des aromatiques ou des plantes comestibles (pourpier, chénopode, …). Si vous n’êtes pas sûr de savoir quoi planter, n’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste des espaces verts ou un jardinier professionnel.

Pour vos allées et terrasses nettes, semez des « plantes carpettes » entre vos dalles. Épaisses de 1 à 5 cm, ces végétaux couvre-sol empêcheront la sortie d’herbes folles. Certaines variétés, comme la camomille nobile ou le thym laineux, peuvent même remplacer le gazon dans des petits jardins ou dans les sols secs et rocailleux !

En parlant de gazon, si vous arrachez des pissenlits ou trèfles non invités, n’oubliez pas de ressemer une petite poignée de graines de gazon, sous peine de voir revenir les intrus.

Le sujet du désherbage est complexe. D’ailleurs, si vous ne voulez (ou pouvez) pas désherber votre terrain à la main, vous pouvez toujours faire appel à un jardinier professionnel. N’oubliez pas que ce service à domicile est éligible au crédit d’impôt !

Reste qu’avec un peu d’observation, de réflexion et éventuellement un petit coup de pouce d’un professionnel, vous trouverez certainement le moyen le plus adapté pour créer un jardin ou un potager qui se développe en harmonie avec son environnement. Soyez bon avec la nature et on vous promet qu’elle vous le rendra !

Comment fabriquer du purin d’angélique ou d’ortie

Ingrédients :

  • 1 kg de feuilles et de fleurs d’angéliques fraîches ou de feuilles d’orties
  • 10 litres d’eau de source ou de pluie

Préparation :

  • Versez les 10 litres d’eau dans un récipient en bois, en terre ou en plastique, mais surtout pas en métal pour éviter toute oxydation.
  • Ajoutez-y les tiges et feuilles des plantes découpées en petits morceaux.
  • Placez le récipient à la mi-ombre et couvrez-le, en laissant passer un peu d’air (glissez une cale sous le couvercle par exemple).
  • Remuez la préparation tous les 2 jours jusqu’à disparition des bulles et/ou espèce de mousse qui flotte à la surface. Compter généralement 2 à 3 semaines pour l’angélique, un peu moins pour l’ortie.
  • Une fois le purin prêt, filtrez-le et stockez-le dans des bidons opaques.
  • Pour désherber, utiliser le purin pur, en le versant à l’aide d’un arrosoir. Mais ces deux purins sont également d’excellents engrais. Dans ce cas, il faut impérativement diluer la préparation sous peine de griller vos plantes ! Pour une pulvérisation sur feuillage, diluer la préparation à 5% (0.5 l. de purin pour 10 l. d’eau). Pour un arrosage au pied des plantes, la dilution sera de 10% (1 l. de purin pour 10 l. d’eau).
  • La préparation peut se conserver relativement longtemps mais il est préférable de le renouveler au début de chaque saison.

Informations

Site : https://www.projetvert.fr
Email : contact@projetvert.fr
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